La guerre de 1914-1918 a frappé vite et massivement. En quatre ans la France compte 1 357 800 de tués et de disparus, soit 10 % de la population active masculine, 18% des appelés et 4 266 000 blessés.
En 1919 le gouvernement autorise le rapatriement des corps des 700.000 soldats identifiés, seuls 240.000 "reviendront au pays".
Alors la France se couvre de monuments aux Morts devant lesquels se recueillent à chaque manifestation patriotique, les élus, les anciens combattants et les parents des disparus. 36.000 communes érigèrent 36.000 monuments sauf une douzaine qui n’avaient pas un seul mort à, déplorer. 36.000 plaques de noms qu’il faut multiplier par 2, 3 ou 4 car les noms de nos morts figurent également sur les plaques des églises, des entreprises et des écoles. En tout, environ 150.000 inaugurations entre 1920 et 1935 !
Pour les sculpteurs, les architectes, les marbriers, les entreprises de pompes funèbres et les fondeurs ces monuments représentent le marché du siècle.
Les municipalités peuvent retenir un artiste, un architecte ou une entreprise locale qui réalisent alors une oeuvre unique. Mais il existe aussi un grand nombre d'entreprises, nationales ou régionales, spécialisées dans les monuments aux morts et les plaques et qui proposent des oeuvres sur un catalogue. On retrouve ainsi des dizaines de sculptures, identiques, dans une multitude de communes. Chaque commune adaptant alors la sculpture sur son monument aux morts.
Par exemple sur le catalogue de ROMBAUX-ROLAND de Jeumont dans le Nord, on trouve la "stèle à la deuillante" vendue en particulier aux communes de : Le Diamant en Martinique, Saint Morillon, Pont l'Eveque, Epoye, Givenchy, Antheuil, ... et bien d'autres trés certainement.
Le site indiqué ci aprés présente le catalogue des monuments aux morts du Val d'Osne http://www.fontesdart.org/index.php?option=com_content&task=view&id=28&Itemid=39
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