Nous avons trés peu de témoignage sur les fraternisations. C'est le sujet tabou par excellence de l'armée. Comment justifier auprés des peuples les 24 millions de morts (9 millions de soldats et 15 millions de civils), si ce n'est en stigmatisant l'ennemi, le barbare qui veut nous détruire. Alors l'ennemi n'est pas humain, il ne peut pas dialoguer, échanger. La seule solution c'est sa destruction quelque soit le prix à payer.
Mais dans notre siècle de communication des témoignages ressortent, des documents apparaissent. Les retranscriptions tardives des témoignages d'anciens poilus apparaissent :
Louis de Cazenave, le dernier poilu évoque "Les Allemands on les retrouvait quand on allait chercher de l'eau au puits. On discutait. Ils étaient comme nous, ils en avaient assez." Pendant l'année 1917, il indique :"Nous avions fraternisé mais quand c'est arrivé aux oreilles de l'État-major, il a ordonné une attaque."
Lazare Ponticelli, ce franco Italien, se battra dans l'armée Italienne. Lui aussi évoque les fraternisations entre Italiens et Autrichiens. Il se retrouve chasseur alpin dans le Tyrol. Là, enterrés dans la neige, Italiens et Autrichiens sympathisent, à quelques mètres les uns des autres. "Ils nous donnaient du tabac et nous des boules de pain. Personne ne tirait plus. L'état-major l'a su et nous a déplacés dans une zone plus dure."
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