Le 7 mai 1956, un camion militaire qui faisait parti d'un convoi de jeunes rappelés, en partance pour l'Algérie, s'arrête à La Villedieu, Creuse.
Les jeunes militaires manifestent leur opposition à la guerre coloniale. La population du village les soutient. D'autres habitants des communes environnantes se joignent à la manifestation pacifiste.
Le lendemain matin, à l'aube, gendarmes et CRS investissent le bourg de La Villedieu.
Quelques uns s'opposent au départ des jeunes militaires, ils sont matraqués. A la suite de ces incidents, René Romanet, le maire communiste de La Villedieu, ancien résistant, sera condamné à trois ans de prison avec sursis et cinq ans de privation de ses droits civiques. Il sera révoqué de son mandat de maire par le Préfet en 1958.
Gaston Fanton, instituteur à Faux La Montagne, ancien résistant, communiste lui aussi, sera condamné à la même peine après être resté emprisonné huit mois au fort du Hâ, à Bordeaux. Il sera également privé du droit d'exercer sa profession d'instituteur pendant cinq ans. Antoine Meunier, infirme de la guerre 39-45, sera condamné à un an de prison avec sursis et un de privation de ses droits civiques.
Malgré le soutien populaire, la mobilisation de nombreux élus, ils furent jugés et condamnés par le tribunal militaire de Bordeaux.
Bien sûr les conséquences furent importantes sur la vie de ces trois hommes et de leurs familles.