Arman est un scupteur français né en 1928 à Nice et décédé en 2005 à New York. Il est membre du groupe des Nouveaux Réalistes aux côtés notamment de César.
Arman s'est intéressé au statut de l'objet et au rapport que les sociétés modernes entretiennent avec celui-ci, entre sacralisation et consommation.
Ses premiers "Cachets" (traces d'objets encrés ou peints) à Paris datent de 1956.
En 1959, il commence la réalisation de la série des Poubelles : il expose des ordures ménagères, des détritus trouvés dans la rue et des déchets. Ses "accumulations" d'objets suivant une logique quantitative qui efface leur singularité renvoient une image de profusion, en même temps qu' elles soulignent le caractère périssable des produits de la société d'abondance.
En 1960, il utilise pour la première fois du plexiglass.
En 1961, il entame la série des Colères : destructions d'objets ( les Coupes de violon, de piano, de contrebasse...) savamment recollés sur piédestal ou sur supports muraux. Dans les Combustions (1963), ces mêmes objets sont brûlés.
Entre 1980 1999, l’éventail des oeuvres et des techniques s’élargit. Arman décline et multiplie les diverses procédures d’exécution. A la fin des années 1990, l’oeuvre se radicalise en une succession de gestes reliés à l’objet (Accumulations en Relation, Casca-des, Sandwiches Combo). Intérêt renouvelé pour la peinture (La nuit Etoilée, Nec Mergitur) 1998/2001. Une grande rétrospective a lieu à la Galerie Nationale du Jeu de Paume de janvier à avril 1998. Cette exposition réunit plus de cent oeuvres (1959 à 1997). La rétrospective voyage ensuite jusqu’en 2001 en Allemagne, Portugal, Israël, Brésil, Mexique, Taiwan, Espagne ...
En 2000, il travaille sur des fragmentations sur panneau, des fragments (dessins et sculptures). Rétrospective thématique (La Traversée des Objets), Château de Villeneuve, Vence, France.
Ses sculptures en bronze participent d'un geste semblable : l'artiste se saisit des icônes de l'art occidental (Vénus de Milo, Hercule Farnèse, etc.), qu' il tronçonne pour ensuite les ressouder dans un désordre fouillé.
Arman a investi les espaces publics de près d'une centaine de villes du monde en réalisant des œuvres monumentales : à la République au Palais de l'Elysée à Paris, à New York (la Rostropovitch's Tower), à la Gare Saint Lazare de Paris (accumulations de valises et d'horloges), à Chicago (une tour monumentale) ou encore le Long Term Parking de l'ex-Fondation Cartier à Jouy-en-Josas, une accumulation de véritables carcasses d'automobiles superposées les unes sur les autres, coulées dans le béton.