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René Quillivic s'illustre dans la commémoration funéraire de tradition bretonne
Déjà, avant la guerre, il connaît la commémoration funéraire.
Mais c'est surtout dans le contexte de l'après Première guerre mondiale que René Quillivic devient l'un des plus célèbres sculpteurs de Bretagne.
La presque totalité des monuments commémoratifs de Quillivic se situe dans le Finistère.
René Quillivic retrouve certains usages de la tradition des artisans statuaires de la Bretagne des XVème et XVIIIème siècles. Il s'approprie progressivement l'usage de la kersantite dans la réalisation de ses oeuvres, sous la férule de Donnart, tailleur de pierres et tombier de Landerneau.
La kersantite (appelé à tort Granit de Kersanton) est une roche que l'on trouve dans le Nord-Finistère, autour de la rade de Brest. Elle a un grain dense, une couleur gris sombre, presque noire sous la pluie, peu sensible à l'érosion. « Très rapidement en fait, au rythme de ses créations monumentales, la kersantite apparaît comme la roche symbolique de la commémoration bretonne, puisque très peu de matériaux sont aussi précisément inscrits dans le sol et dans l'histoire d'un pays, ainsi que dans la durée » Sylvie Blottière-Derrien dans Monuments de Mémoire - Monuments aux morts de la Grande Guerre, Mission permanente aux commémorations et à l'information historique, Secrétariat d'Etat aux anciens combattants et victimes de guerre, 1991.
René Quillivic inscrit le choix des thèmes de ses oeuvres dans le contexte régional, proche des Bretons. Ses modèles sont des familiers, connus et reconnus des gens.
Ainsi, à Bannalec, les gens du village reconnaissent sur le monument funéraire de Quillivic la soeur du glorieux aviateur Le Bourhis. De même, à Plouhinec, il fige dans la pierre le portrait de sa propre mère.
« René Quillivic a su être le promoteur d'une sculpture commémorative spécifiquement bretonne ».